LE « 18 » - CODIS 76
Placé sous l’autorité du Directeur Départemental des Services d’Incendie et de Secours, le Centre Opérationnel Départemental d’Incendie et de Secours de Seine-Maritime, CODIS 76, assure en permanence 20 heures sur 24 et simultanément les missions relevant du Centre de Traitement de l’Alerte (CTA), autrefois appelé Centre 18, et celles relevant du CODIS proprement dit.

UN PEU D’HISTOIRE SUR LE « 18 »
De mon temps…
1928, une année décisive…

Le 9 Février 1928 est signé un décret faisant obligation aux receveurs et assimilés de donner suite, pendant les heures de fermeture du service, à toute demande de communication motivée par des circonstances exceptionnelles, sous-entendu en cas de feu.
Le 22 Septembre 1928, monsieur Henry Chéron, ministre du Commerce et P.T.T inaugure à Paris le 1er central automatique français. « Le ministre procéda lui-même à un essai, appelant un particulier puis demandant le « 13 » service des réclamations ». Le numéro, à 2 chiffres, d’urgence fonctionne !
Mais c’est dans les annuaires téléphoniques de 1929, qu’apparaît pour la première fois, en tout petits caractères italiques, un avertissement sous la rubrique « sapeurs-pompiers » (qui donne le numéro à demander pour les différentes casernes) stipulant qu’en cas d’incendie las abonnés disposant de l’automatique peuvent composer directement le « 18 »…
" SIGNAL "
À peine 10 ans plus tard, le 15 octobre 1991 c’est l’ensemble des communes d’un territoire voisin de celui de l’arrondissement qui est rattaché au Centre 18 du havre. Ce sont une trentaine de centres de secours et leurs 1 100 sapeurs-pompiers qui sont dorénavant gérés depuis la porte Océane. Le système de gestion informatisé est baptisé SIGALE. La même opération est ensuite menée à Rouen et Dieppe.
« XSO »
viendra, 5 ans plus tard, moderniser les 3 centres 18
Le centre 18 unique :
Février 1999, les trois centres 18 du département fusionnent. Le centre 18 unique « CODIS 76 », situé à Rouen à la Direction Départementale entre en action. Il sera transféré à Yvetot dans le cadre du déménagement de la Direction au cours du 2e semestre 2000. De tout point du département, le 18 arrive au même endroit !
La Seine-Maritime est ainsi le premier département français, de cette importance, à disposer d’un centre 18 unique.
Le système retenu est SYSTEL…
LE CENTRE DE TRAITEMENT DE L’ALERTE

Le centre e Traitement de l’Alerte est l’échelon avancé du CODIS pour la réception et le traitement des appels de demandes de secours communément appelés « 18 ».


Ses fonctions principales sont :

* Recevoir, authentifier, enregistrer les demandes de secours et envoyer les moyens adaptés.
Tout est répertorié :
- Les localisations (rues, lieux dits ; communes…)
- Les engins et leur état
- Les personnels des centres de secours et leur disponibilité
- Les départs types définis suivant la nature et l’importance des sinistres.
Tout est transmis vers le Centre de secours concerné :
- Par voies radio ou téléphonique, les décisions sont transmises instantanément au « standard », appelé centre satellite (csat), du centre sélectionné et transcrites via une imprimante locale, tandis que chaque sapeurs-pompiers est mobilisé par le bip qu’il porte sur lui.

* Réorienter si nécessaire les appels vers d’autres centres opérationnels : SAMU (centre 15), Gendarmerie (Centre Opérationnel de la Gendarmerie-COG), Police…
Ainsi pour toute demande de secours à personne, l’interconnexion avec le Centre 15 est réalisée. Il s’établit une conférence à trois entre les pompiers, le SAMU et le requérant pour définir les moyens les mieux adaptés à la demande de secours. Notons la règle générale, définie dans une convention spécifique « 15/18 » qui précise les secteurs de compétences de chacun : à savoir les sapeurs-pompiers sur la voie publique ou les établissements recevant du public assistés si urgence médicale par les Unités Mobiles d’Urgence et de Réanimation (régulées par le SAMU), et les ambulanciers privés sur les domiciles. Néanmoins la notion de « prompt secours » (urgence vitale) justifie l’intervention sans délai des sapeurs-pompiers quelle que soit la localisation de la victime.

* Recevoir les appels des CODIS voisins en vu de l’envoi des moyens de secours.

* Alerter les autres services publics et professionnels susceptibles d’être concernés pour les opérations engagées (DDE, EDF, GDF…) en liaison avec les centres d’incendies et de secours.

* Déclencher à priori le niveau d’EMOD concerné selon les consignes en vigueur (codes sinistre, plan ETARE…)

L’identification de l’appelant :2 ans de prison et 200 000 F d’amandes.
Tous les appels arrivant au Centre 18 sont identifiés :
Les 8 chiffres du numéro du requérant et sa localisation (via un fichier France Télécom associé) sont simultanément affichés sur l’écran de saisie de l’alerte.

L’objectif est double :
- Pouvoir intervenir dans les meilleurs délais, sachant qu’un drame se déroule, alors que le requérant (enfant, muet…) ne sait pas du tout ou précisément dire où il se trouve ; finie « l’astuce » des opérateurs de damner au requérant d ‘aller chercher son courrier et de lui faire lier l’adresse figurant sur l’enveloppe…
- Pouvoir lutter contre les fausses alertes, et éviter d’envoyer les secours sur demandes d’un mauvais plaisantin alors que simultanément une vie menacée attend de l’aide.
- Chaque citoyen doit être sensibilisé sur l’importance de la mission des sapeurs-pompiers et sur la gravité extrême des conséquences d’un appel malveillant, outre la surcharge de travail…
- Les textes de loi sont formels : une fausse alerte peut entraîner un emprisonnement de 2 ans et une amende de 200 000 francs.

LE CODIS

- Le CODIS est à l’organe de coordination opérationnelle des services d’incendie et de secours du département


Réguler…
- Dans le cadre des relations CODID/TERRAIN, il est chargé notamment :
- - de l’analyse de la situation.
- - De la gestion de l’engagement des secours
- - De la logistique et du soutien des opérations.

Renseigner…
- Dans le cadre du renseignement, il est chargé :
- - d’informer la préfecture
- - d’informer le CIRCOSC ( centre inter-régional de coordination opérationnelle de la sécurité civile)
- - d’assurer les relations avec les autorités municipales.
- - d’assumer les relations avec les organismes publics ou privés qui participent aux opérations de secours.
- - d’informer les différents EMOD concernés
- - de rédiger et diffuser le bulletin de renseignements quotidien.
- Le CODIS est donc dans sa fonction de CTA le 1er maillon de la chaîne des secours et, dans un deuxième temps, dans sa fonction de coordination, un catalyseur et organisateur de la montée en puissance et de la gestion de l’événement.


Et attention tout est enregistré…