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IL
ETAIT UNE FOIS ...
La création du Corps des sapeurs-pompiers
du Havre...
Ce
n'est qu'en 1716, que les 32 premiers "Gardes pompes" sont créés
à Paris. En 1788, à la demande des maires échevins
du Havre de Grâce, pour renforcer la sécurité incendie
assurée par les soldats en garnison à la citadelle, les
bourgeois et habitants de la cité se forment en 4 brigades. Il
constituent le 1er corps de gardes-pompes volontaires. Cette entité
de 52 hommes comprend des ouvriers qualifiés, des menuisiers, des
charpentiers, des maçons,...
Par ailleurs, tout citoyen est tenu, sous peine de poursuites judiciaires,
de préter main forte aux gardes pompes. Il doit assurer l'alimentation
en eau des pompes à bras par d'immenses chaines de seaux d'eau.
Mais de nombreux et dramatiques incendies mettent en exergue les carences
de l'organisation; carences générées par les incompatibilités
techniques et organisationnelles des différents corps de l'agglomération.
Ce même phénomène se rencontre dans tout le pays et
le 6 février 1815 le Ministre de l'Intérieur envoie une
circulaire aux préfets les invitant à constituer dans chaque
commune, sous l'autorité de leur Maire,
Un service civil de lutte contre le feu.
Aussi
en 1855, le Corps du Havre est créé pour protéger
ses 67000 habitants. Il comprend 113 Sapeurs-Pompiers dont 24 casernés,
commandés par le capitaine Ragourd. Ils sont recrutés parmi
les hommes mobilisables des Sapeurs-Pompiers de Paris et parmi les meilleurs
éléments des 3 défuntes compagnies du Havre, Gravile
et Ingouville. Ils occuperont une partie des batiments de l'ancien couvent
des Ursulines occupé par les frères de la doctrine chrétienne,
rue Racine (anciennement rue Caroline).
Plus globalement, la responsabilité du maire est défini
dans la loi municipale du 5 avril 1884 (article 131-2-6° du code des
communes.) Il a "le soin de prévenir par des précautions
convenables et celui de faire cesser, par la distribution des secours
nécessaires, les accidents et fléaux calamiteux tels que
les incendies, les inondations, les maladies épidémiques
ou contagieuses, les épizooties, de pourvoir d'urgence à
toutes les mesures d'assistance et de secours et de provoquer, s'il y
a lieu, l'intervention de l'administration supérieure".
Il faut attendre le 15 décembre 1924 pour voir la mise en service
de la "plus moderne caserne de France" rue Dumé d'Aplemont,
caserne qui féte aujourd'hui ses 72 ans...84 hommes y seront logés.
Un comportement exemplaire récompensé par la Croix de Chevallier
de la Légion d'Honneur ...
Le
corps affrontera avec courage et dévouement les bombardements de
la deuxième guerre mondiale. Les "nuits du feu" des 15
septembre 1941 et 5 septembre 1944 resteront gravées dans toutes
les mémoires.Chacun reverra ces pompiers lutter à la limite
de leurs forces contre cette "tempête de feu" pour sauver
la ville et secourir leurs concitoyens souvent partis se réfugier
dans les caves de la caserne. "Je ne peux m'empécher, bien
que je les connaisse tous, de les admirer pour le courage et la détermination
dont les sp du Havre ont fait preuve tout au long de cette guerre et plus
particulièrement au cours des journées de septembre 1941
et 1944. (Cdt Durant, chef de Corps). Cette exemplarité est reconnue
le 26 juin 1954 par la remise de la Croix de Chevalier de la Légion
d'Honneur au drapeau du Corps des sapeurs-pompiers du Havre. par le Président
René Coty avec la citation suivante: "Corps d'élite
qui a du faire face du 4 au 10 septembre 1944 à l'un des bombardements
les plus destructeurs de la guerre. Au cours de cette période et
notamment pendant la nuit du 5 au 6 septembre 1944, officiers et sapeurs
se sont dépensés sans compter pour sauver la ville et la
population offrant l'exemple des plus belles qualités de courage
et d'abnégation."
Un corps en pleine expansion, dans un nouvel environnement réglementaire...
Au
niveau national, le cadre réglementaire évolue. Ainsi, suite
à l'incendie des Nouvelles Galeries à Marseille, dans lequel
150 ames périrent, un décret loi du 12 novembre 1938 rend
obligatoire pour toutes les communes l'inscription à leur budget
des charges financières relatives à la défense contre
l'incendie. Localement ce sera un bataillon de marins-pompiers qui protègera,
comme aujourd'hui, la "Canebierre.
Par le décret du 7 mars 1933 le Gouvernement définit un
statut des SP communaux volontaires et "professionnels" et réorganise
les corps en hiérarchisant les communes par Centre de Secours et
Centre de Première Intervention. L'arrété du 24 février
1969 définira l'armement, les effectifs et l'encadrement des corps.
A l'échelon départemental, la Cour des Comptes constate
de multiples "inconvénients" d'ordre financier et administratif.
Ils résultent de la situation irrégulière dans laquelle
fonctionnent les organismes de coordination, dits "services départementaux
d'incendie", créés en application du décret-loi
de 1938 et animés par les préfets. Le SDIS est véritablement
institué. Il devient un établissement public départemental
doté de la personnalité morale et de l'autonomie financiére.
Il met, par l'intermédiaire des centres de secours, des moyens
en personnel et en matériel à la disposition des communes
ne pouvant assurer leur propre service et des renforts à la disposition
des communes possédant un corps. Il est géré par
une Commission Administrative. La direction technique est confiée
à un sapeur-pompier: l'Inspecteur Départemental.
Le 1er mars 1956, le"Poste" du port, aujourd'hui centre de secours
Vétillart, est créé avec 6 sapeurs de garde.
Un ans plus tard, les corps de Sanvic (suite au rattachement de sa commune
à la ville du Havre) et d'Harfleur sont dissous.Mais 1957 est aussi
marquée par l'arrivée de la première ambulance: les
pompiers havrais assurent désormais le transport de blessés.
L'effectif du corps croit progressivement et passe de 118 en 1963, à
208 en 1979 pour atteindre 269 en 1990, année où la barre
des 10 000 interventions est franchie.L'augmentation des effectifs et
du matériel impose la création d'un nouveau centre de secours
et la "décongestion" de la caserne de Dumé, devenue
trop exigûe. La ville haute où grandissent de nouvelles constructions
est tout naturellement retenue. Le C.S. Caucriauville, avenue du 8 mai,
ouvre ses portes le 8 juin 1984. 57 sapeurs-pompiers prennent possession
des lieux.
Ainsi 3 centres de secours veillent désormais sur la cité.Fort
d'un passé riche en évènement, le corps est aujourd'hui
prêt à écrire l'histoire du 3ème millénaire.
Quelques dates de l'histoire des matériels
du Corps:
1751
Acquisition de 4 pompes à bras portables
1855 Cohabitation de 23 pompes différentes aux raccords différents
Apparition des échelles à crochets
1857 Retentissement des 1ères sonnettes d'alarme dans la caserne
1859 Arrivée de la 1ère pompe à bras attelée
1864 1 seul appareil respiratoire pour le corps
1878 1er bateau pompe
1879 Acquisition d'une Echelle de 16m
1905 Arrivée de la 1ère pompe automobile (22km/h; 2000l/mn;
10 SP)
1959 1ère utilisation d'1 portatif
1981 Mise à l'eau des Abeilles 31 et 32 (remorqueurs incendie)
1983 Arrivée d'un nouveau FSR jaune
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